Growing state of mind: the white man's afro

Si à première vue, et pour certains esprits renfrognés (imagine that), ma barbe à tendance tentaculaire parait être un signe de laisser-aller, il n'en est bien évidemment rien. Oui, le jour où je laisserai aller quoi que ce soit, il sera temps de me mettre un couche, je vous le dis.
Et donc cette barbe n'est pour l'instant pas un résultat recherché pour lui-même, mais juste une phase vers un objectif clairement établi et énoncé: réussir à la faire tenir dans trois tresses. Mes premières tentatives effectuées ces derniers jours sur des "petites surfaces" de mon visage (on est encore loin du compte... à l'heure actuelle il faudrait une bonne dizaine de tresses) n'ayant fait que me convaincre du bien-fondé esthétique de ma démarche. Disons-le tout net: ça va déchirer.

Alors effectivement, l'objectif fixé nécessite de passer par des moments où ma tronche peut paraître un peu déstructurée. Mais d'une part, je trouve que la pose d'une casquette sur ma tête permet un certain rééquilibrage. Et d'autre part, quiconque n'a jamais laissé pousser -prenons un trucs commun- ses cheveux (en partant de rien) n'est pas capable d'appréhender à sa juste valeur la force mentale investie par ceux qui eux ont un jour (voir plein de fois) décidé de changer de tête, et est amené ainsi à confondre cette expansion capillaire avec un abandon de soi-même. Or je suis formel: se lancer dans un tel projet n'est pas anodin. Cela demande vision, détermination, confiance en soi... Ça devrait être encouragé merde! Tout le monde passe pourtant son temps à louer le dynamisme des entrepreneurs. Alors quel est le problème? Ça ne rapporte pas d'argent, c'est ça? Car sinon, en quoi l'action de mecs ayant des tronches de Playmobils -et créant une entreprise x ou y dans la communication ou le nettoyage- aurait-elle par nature plus de valeur que le fait de s'investire complétement dans un projet aussi ambitieux qu'original: réussir à faire renaître l'esthétique Viking dans une version modernisée sous influence hip-hop! It's quite something, i'm telling you. Et oui, voilà ainsi plusieurs mois que tout se que je fais est orienté vers ce but. Sans que je demande la moindre exonération d'impôt, rien. Je suis un putain d'exemple!
Mais non, "c'est pas bien, c'est bizarre, pourquoi je taille pas..." What do you want? Que je quitte la France? Car aux États-Unis, j'ai pu constater que l'accueil réservé aux big barbus était bien meilleur. Dès l'aéroport.

Et après on se plaint que la France perde ses meilleurs éléments et soit à la traîne sur le plan de l'inovation, quand tout est fait pour décourager l'audace et la prise de risque.