Control my ass

Parmi tous les problèmes concernant la société française (ce qui exclut donc la pollution et la surpopulation, qui sont des problèmes mondiaux) dont on nous rabâche les oreilles à longueur de journée, il n'y a qu'un truc qui m'interpelle vraiment: les contrôles d'identité à répétition dont font l'objet les arabes et les noirs. Car autant la crise, l'Islamisme radical ou le mariage gay, bon -on leur fait dire ce que l'on veut- et j'ai tendance à mettre en doute leur importance fondamentale dans la vie de chacun (et surtout dans la mienne... c'est une des conséquences découlant du fait d'être prêt à aller vivre dans les bois, je vous le dis), autant je comprends tout à fait l'exaspération que peuvent provoquer ces contrôles chez ceux (toujours les mêmes) qui sont ciblés. Putain, moi, en presque 35 ans, on n'a jamais contrôlé une seule fois mon identité dans la rue bordel! How the fuck?!
Et puis même, fondamentalement, le concept d'identité, je ne suis pas fan. Du moins, l'identité formalisée qui distingue ceux qui sont "en règles" des autres. Good for me, je suis né en France. Mais je n'ai rien fait pour! Et pourtant, ça me confère un avantage donné (et reconnu administrativement) sur d'autres. Alors qu'on sait tous que l'avantage que j'ai sur les autres, c'est la taille de mon cerveau (oui, et de ma bite... je vois que ça suit). Et donc, étant donné que je ressemble à un Français officiel (à savoir, blanc), on suppose sans en avoir la moindre preuve -sans même me demander de baisser mon pantalon...- que je suis "en règles". That's crap. Je pourrais tout aussi bien être du nord du Mur (cf. Game Of Thrones, again).

Bien entendu, je n'ai aucun problème à dire qui je suis, au contraire (je déteste l'anonymat, you know that too). Mais je sais que je trouverais absolument insupportable que des flics de merde se basent sur l'apparence que j'ai (still working on it) pour mettre en doute ma légitimité à me trimballer en toute liberté dans leurs villes à la con. Et il est donc peu probable que ça m'arrive à moi, mais que voulez-vous, l'empathie, quand ça vous prend... Certes, j'ai l'empathie très sélective, je vous l'accorde (le destin d'un ouvrier sidérurgiste, père de quatre enfants, et bientôt au chômage, ne m'émeut que très peu. A sa place, j'aurais déjà commencé par ne pas avoir quatre enfants... et je serais prêt à aller vivre dans les bois). Mais ça reste mieux que l'hostilité et la belliqueusité (quelqu'un connait-il le vrai nom?), j'en suis persuadé. I'm a good guy, actually.

Monica, bien que n'ayant pas de papiers, trouve toujours un moyen de s'arranger avec les forces de l'odre. Tout le monde ne dispose cependant pas des mêmes ressources en terme d'inventivité pour ce qui est d'utiliser de façon ludique des menottes et un taser. Pensons à eux.

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[it]

bellicosité ; )