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La Planche Qui Grince
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27 avril 2012

The wrong downloader to fuck wit'/ Road to Guantanamo

Certains l'ignorent peut-être encore: je me suis fait choper par l'HADOPI. Sans que je sache encore pour quoi. J'espère juste que ce n'est pas pour avoir téléchargé le dernier "Mission Impossible" (mais je le crains), parce que ça n'en vaudrait vraiment pas la peine. Le pire en matière de lose dans le domaine étant de se faire choper pour avoir téléchargé les "Transformers" (qui sont d'authentiques bouses, dois-je le rapeller). D'ailleurs, le terme "propriété intellectuelle" est-il seulement adapté au moindre film de Michael Bay?
Bref, premier avertissement -sans frais- pour l'instant. Mais je suis en sursis. Non-pas parce que je peux me faire re-choper (je vais éviter les blockbusters récents pendant un moment... ce sont les plus dangereux, car les plus surveillés), mais parce qu'en répondant à l'avertissement via un formulaire spécifique, j'ai clairement choisi la confrontation et la provocation. Ainsi, loin de la jouer profil-bas, j'ai demandé qui étaient les "agents assermentés" ayant constaté la fraude (en précisant que j'appréciais moyennement qu'on observe ce que je faisais sur le net), et j'ai accompagné cela d'un de mes posts où précisément j'abordais cette question du piratage. Et je ne vais pas les lâcher, believe me. Ils ont intérêt de me fournir des réponses. Frédéric Mitterand le premier, sinon je lance la conversation sur les boxeurs thaïlandais.

Et en réfléchissant à ma réaction ce matin, j'ai pu sans difficulté la rapprocher d'autres réactions que j'ai eu en d'autres circonstances par le passé. Et par suite, la rattacher à ma personnalité et à l'opinion que j'ai de moi-même. Je m'explique.
Premièrement, les autres réactions: par exemple, lors de mes "trois jours" pré-service militaire (qui a été arrêté à temps pour moi), j'avais déclaré lors d'un des entretiens avec un militaire que je ne reconnaissais pas l'autorité de l'armée et donc que je ne lui "devais" rien. Just like that. Autre exemple: la fois où j'ai eu une contravention (la seule) pour une question de stationnement, je suis allé direct au commissariat pour discuter du truc en disant bien que c'était n'importe quoi puisque je me garais là depuis des mois (sans savoir que c'était interdit... une histoire de quinzaine dans le mois, you know) et qu'on ne m'avait jamais rien dit.
Et donc deuxièmement, je m'aperçois que je réagis ainsi -en cherchant à exposer mon point de vue et en contestant la légitimité du truc- dès qu'on essaie d'appliquer de manière coercitive à mon encontre des règles générales que l'on applique à tout le monde (ça peut se présenter au boulot aussi). Et si je ne supporte pas ça, c'est parce que dans ma tête non seulement je ne suis pas tout le monde (disgusting!), mais en plus -et surtout- j'ai parmi les ambitions premières de ma vie celle d'être ni plus ni moins qu'irréprochable sur les questions qui comptent vraiment (grosso modo, tout ce qui touche à la liberté de chacun, à la vérité et à la justice/justesse). Donc quand on vient m'emmerder avec des trucs que je juge intellectuellement douteux (lire: potentiellement faux dans l'absolu. Ici: le danger du piratage pour la création artistique), de nature à restreindre ma liberté (vous m'imaginez sans internet et sans blog?!!!) et pour le coup parfaitement injuste (je peux fournir à l'HADOPI une liste détaillée des gens que je connais et qui téléchargent illégalement... tenez, c'est une idée, il y a peut-être moyen de négocier un truc là... une remise de peine, who knows), et bien c'est automatique, je riposte. Je ne suis pas du genre belliqueux (plutôt du genre belle queue, on le sait tous), mais à l'inverse de la plupart des gens, j'ai déjà pensé à tout. Et quand la vie m'offre la possibilité d'exploiter cette ressource pour de vrai, je saute sur l'occasion.


Mais ils vont peut-être pas aimer hein. Je me sens tout-puissant parce que je suis intelligent, mais des crétins avec des moyens de répressions, ça peut être dangereux. Damn! See you in Guantanamo.

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Commentaires
I
Nice nice nice. Fond et forme. Le jeu de mots. Le rythme
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