I am neverfuckous
Un des principaux principes pseudo-démocratiques auxquels je m'oppose étant l'anonymat, j'ai forcément un problème fondamental avec les Anonymous. Rien qu'à cause de leur nom quoi. Parce que ça n'a rien de glorieux d'être anonyme. C'est un peu comme si moi j'avais choisi comme pseudo Neverfuckous. Ca n'a rien de glorieux.
Deuxièmement, bon, à la base, le piratage d'oeuvres, ça reste illégal. Et ça gène certains auteurs, certains artistes, qui veulent être rémunérés pour ce qu'ils ont fait. Et après tout, ils ont le droit. Donc défendre le piratage absolument, ça ne me paraît pas être le truc le plus légitime qu'on puisse trouver en matière de "combat". Même si je sais que l'essentiel de la protestation actuelle est dirigée contre le fait qu'une administration décide unilatéralement de fermer un site étant utilisé par le monde entier. Mais je suis sûr qu'on pourrait trouver sans chercher très longtemps de nombreux exemples de trucs scandaleux dont l'administration américaine est responsable et qui n'ont pas entraîné un tel déchaînement de passion chez les mecs qui kiffent télécharger des films gratuitement. I'm just saying...
Mais d'un autre côté, les arguments de l'autre camp (ceux qui estiment que lutter contre le piratage est très important, voire une question de vie ou de mort pour la culture) sont tellement tout pourris et carrément faux que ça ne donne pas non-plus envie d'être de ce côté là. Car affirmer que le piratage est une menace mortelle pour la création est une véritable absurdité. Il faut soit être patron d'une major aux abois, soit ne pas avoir la moindre idée de la façon dont la créativité d'un individu se manifeste en lui pour penser et dire un truc pareil. Comme si un artiste allait arrêter de créer simplement parce qu'il n'a pas envie de se faire pirater! Ou qu'il n'a pas les moyens. That's just stupid. Si il n'a pas les "moyens" pour faire des trucs qui coûtent un max de tunes, bah il fera un truc qui sont dans ses moyens. Et qui sera tout aussi créatif. Et qu'il pourra lâcher ensuite gratuitement sur le net.
Bref, I am not anonymous. Sauf si ils payent une mousse.
J'avoue, j'ai moi-même téléchargé Momo comme un salaud. Depuis, sa flamme créatrice vacille. Putain, je m'en veux.