As real as I am

C'est peut-être un peu de ma faute. Enfin, sans que ce soit vraiment une faute of course. Mais mon style où le mélange des genres le dispute à la déhiérarchisation des valeurs moyennes et plus ou moins partagées par ceux aux côtés de qui je vis a, je crois, tendance à faire qu'on ne me prend pas forcément au sérieux. I look more funny than serious. Et du coup, aussi incroyable que cela puisse (me) paraître, il arrive encore qu'on me parle et qu'on évoque ce qui fait ma vie au moyen d'un vocabulaire et de références communes qui, bien que censés avoir un sens (pour les autres, visiblement), n'en ont quasiment aucun pour moi.

Bien sûr, je ne peux pas pour autant parler de constat d'échec. Car ayant eu depuis toujours le sentiment (puis la conviction) d'être différent de tout le monde, je me doutais bien que le fait de parler de ça en long en large et en travers (et notamment sur ce blog) ne serait aucunement suffisant pour me faire comprendre. Au mieux pouvais je espérer que quelques uns finissent justement par ne plus essayer de faire entrer mon expérience dans des formules habituelles et éprouvées.
Ça a peut-être un peu marché avec certains (mais je vous le dis tout de suite, je ne pense à personne en particulier en disant ça), cependant je sens bien que dans le fond on s'évertue à vouloir m'expliquer par la logique, l'histoire, la psychologie, et tout le reste. Et donc qu'on manque l'essentiel: moi. Et ce que je dis de moi. Mais comme évidemment c'est quand même assez compliqué et que ça ne ressemble à rien de connu, et bien les quelques éléments identifiables par tous (comme le fait d'être amoureux) sont lus au travers du prisme universel (plutôt que dirty), disqualifiant ainsi grandement (voire totalement, en nature) la portée qu'ils ont en réalité pour moi. 
And I really mean all that! 

Comments

[it]

N'en déplaise à ton sentiment de prodigieuse unicité tu as comme tout le monde des traits explicables universellement...je sais ça fait mal: )