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La Planche Qui Grince
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12 août 2009

Who or how?

J'ai une amie qui me dit souvent que je n'ai jusqu'alors pas rencontré suffisamment de "pairs", et que c'est pour ça que je suis souvent insatisfait de mes relations avec les gens. J'ai un peu de mal avec ce terme: pairs. Déjà parce que je préférerais qu'elle s'occupe de la mienne (de paire), ou qu'elle me montre la sienne. (la petite blague lourde au milieu de tout est assez récurrente chez moi). Mais surtout parce que je n'arrive pas vraiment à imaginer quelle réalité se cache sous cette appellation. Mes pairs? C'est quoi cette catégorie de personnes? Moi qui déteste les groupes de gens se réunissant entre eux en raison d'intérêts communs, instinctivement (oui oui) je recule au minimum d'un pas quand on me parle de ça. Et quand on s'imagine pouvoir m'inclure dans un ensemble de "semblables". Mais bon, puisque je ne suis pas bête et que je ne suis pas du "genre" à rejeter quelque chose de façon aveugle, j'ai tenté de réfléchir à ce que les personnes pour qui j'ai une estime supérieure à la normale (mes "pairs" selon les termes de mon amie, qui au passage en est de fait un -de pair-) ont en commun.
Alors c'est pas la passion pour le karaoké. Ce n'est pas non plus un amour absolu pour les armes à feux austro-hongroises du deuxième 19ème siècle. Mais ce n'est même pas non plus, et ça devient plus intéressant, un intérêt partagé pour les noirs américains (en vrac, le rap, la soul, le basket, les junkies et le poulet frit) ou la distribution du courrier en zone rurale. A la limite, ce n'est même pas un point commun. Et c'est en commençant à penser à ça que la chose est devenue intrigante et donc substantiellement plus parlante.
J'ai des potes assez différents les uns des autres. Et je n'aborde pas les mêmes sujets avec tous. Et malgré des liens s'étant créés au fil du temps et sur des bases diverses, il y en a très peu avec qui je ressens une sensation d'égalité. Je ne ressens pas pour autant une sensation d'inégalité, mais bon, je ne vois pas d'équilibre naturel. Et ce, essentiellement parce que rares sont ceux qui expriment ouvertement leur ressenti à propos d'eux-mêmes et s'accordent le droit de se livrer et de se "dévoiler". Inversement, les quelques individus pour qui je semble avoir une affection sincère et profonde (et donc accompagnée d'une sensation d'égalité) présentent tous la particularité de vouloir et de savoir apparaître face à moi sous une lumière franche. Sans chercher à tenir un rôle autre que celui que leur être leur fait avoir. Pour cela il faut avant tout être capable de parler de soi sans jamais se demander si on en dit trop ou pas. Il ne faut pas confondre "modestie" avec "crainte de faire face à la réalité de notre état". Et enfin il faut avoir du vocabulaire pour pouvoir décrire les variations ressenties dans ce qu'on traverse. Il faut donc croire que mes pairs sont des gens qui remplissent ces critères. Vous conviendrez qu'il eut été plus simple que je reconnusse (putain, je suis pas sûr du temps là! corrigez moi si il le faut) comme pairs de simples passionnés de Michael Jackson ou de Johnny Halliday. Ouais, question détection quoi. Mais au moins tout ça a le mérite de n'exclure personne a priori.
This ain't even a style, or a kind, or anything like that. I just know it when I meet it.

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Commentaires
A
Elle est imbuvable ouais!! je ne sais meme pas comment tu as pu te dire "Tiens, je vaias acheter un de ses bouquins." Bon apparemment, c'etait uniquement pour te la peter, donc c'est bon, tu es excuse.
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F
En parlant d'Hannah Arendt, j'ai voulu faire le beau en achetant un bouquin, mais je crois que jamais je ne le finirai. J'y ai pas touché depuis avril, un matin sur le Pont Neuf... Oui, je me disais que c'était la classe de lire du Hannah Arendt sur un banc du Pont Neuf un dimanche matin.<br /> Elle a de bonnes idées, mais un style un peu lourd. Je préfère le mien!!! ; )
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K
avec et contre ! on s'en fout, tant que ça vient de soi, l'impulsion. hannah arendt, ça me fait penser à une vie en noir et blanc, sans sexualité et en allemagne (mais ma prof de philo était une ex bonne soeur)
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A
toute la question est la, grandir avec, ou grandir contre? Mauvais souvenirs de ma prof de philo...Je pense que je suis mieux dans mon role de fille futile qu'en Hannah Arendt!
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K
c'est vrai, j'ai même vu, mais bon, je devais avoir envie de m'opposer pour m'opposer. tiens, sujet de post ça. post adolescence même : )
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