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La Planche Qui Grince
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21 avril 2009

Stick to the script

Je ne suis pas forcément le mieux placé pour juger de cela, mais je crois tout de même que lorsqu'on me voit, et qu'on n'a que mon apparence pour se faire une idée, on ne s'attend à rien de particulier de ma part. Je ne pense pas porter physiquement ce que j'entends être (et ce que je suis) d'une manière générale. Et je ne dis pas simplement qu'il ne faut pas se fier aux apparences (un thème pareil ne mériterait pas d'être abordé ici) mais que, voulant dire quelque chose de vrai sur moi ou pas, la plupart du temps je ne fais pas passer de messages très lisibles au travers de mes vêtements ou de mon look. Ou alors des messages que je suis presque le seul à capter, comme j'en ai déjà parlé.
Car pensez à tous les codes circulant dans la société, et comment énormément de personnes semblent les accepter pour être reconnus, pour qu'on leur accorde le plus facilement possible une place parmi leur semblables, ou du moins ceux qu'ils estiment être leurs semblables (et souvent leurs modèles). J'imagine que ça doit mettre une certaine pression sur celui qui décide (hmm...) de choisir un style. Oui, car on peut imaginer qu'au delà de l'aspect il entend bien coller jusqu'au bout non seulement à l'image, mais aussi à la mentalité associée à l'accoutrement. Ce sont donc également des références culturelles à intégrer, à maîtriser et à savoir manipuler avec aisance. Car une fois qu'on se dit membre d'une communauté quelconque, et qu'on cherche absolument à prouver qu'on mérite sa place, la plus grande peur qu'on puisse avoir est d'être considéré comme un bouffon, un faux, ou tout autre qualificatif soulignant l'inauthenticité de la démarche. C'est un peu très con ce comportement. Moi j'aime bien que les gens soit surpris en me découvrant. Enfin, même pas surpris en fait. Mais plutôt qu'ils partent sans a priori, qu'ils ne me collent pas une étiquette dès le départ. Je suis certainement un peu optimiste d'accord, car ceux qui aiment faire des catégories arriveront toujours à me caser quelque part à partir d'un petit rien du tout. Mais ça, je dirais que ça ne représente rien en terme de pression, car je préfère avoir à prouver que je ne suis pas celui qu'on s'imagine que je suis plutôt que de me débattre en permanence avec moi-même et avec les autres pour correspondre absolument à une image que je voudrais donner de moi. C'est simple.
Souvent je pense à tout ça en ayant en tête tous les gens que j'ai pu croiser au cours de ma scolarité et qui arrivés à la trentaine se sont pour beaucoup certainement définis une posture, un position quasi-normée dans la société. Et je repense à eux il y a dix ou quinze ans, quand objectivement rien ne semblait devoir déterminer leur devenir d'hommes et de femmes adultes, surtout en ce qui concerne leur manière de se voir et de vivre parmi les autres. Je crois que beaucoup cherchent à se rassurer en adoptant, ou en tout cas en essayant d'adopter, des attitudes et des modes de pensée éprouvés. Pourtant cela ne leur garantie en rien une plus grande solidité personnelle qu'à ceux qui ont cherché et continu de chercher par eux-mêmes. Who realy cares about who you are besides yourself?
 

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