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La Planche Qui Grince
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21 décembre 2008

Soul legacy

Il semblerait bien que ce que je m'autorise à exprimer soit très fortement influencé par le type de musique que j'écoute. Je me souviens que les premières fois où j'ai écrit des trucs (déjà en anglais), de supposées chansons, j'avais environ 16 ans. Comme un con, je n'ai pas gardé les textes, mais je me rappelle qu'il y était essentiellement question d'anti-racisme et d'"appel" à l'insurrection relativement basique. Je venais de me mettre à écouter Rage Against The Machine et d'autres groupes de rap ou de métal aux textes plutôt véhéments. Ensuite, ma manière d'écrire mes premières vraies chansons a, au moins dans le vocabulaire, fortement emprunté au rap américain tendance hardcore (je préfère à "Gangsta"): du "motherfucker" en veux tu en voilà, du "shit" et "dick" à tous les étages. J'ai un peu calmé le jeu là-dessus dernièrement. Un peu. Par contre pour ce qui est du fond il y a finalement assez longtemps que les rappeurs ne sont plus vraiment une source d'inspiration. Je n'ai pas besoin d'eux pour critiquer ce dont je suis témoin ou pour exprimer des choses personnelles. Et on en arrive d'ailleurs ainsi à la limite des possibilités qu'offre la musique pour dire, et surtout pour expliquer les choses. Comme je l'ai déjà dit, le soucis de l'esthétique qu'impose l'art en lui même finit forcément, à un moment ou un autre, par prendre le pas sur la substance. Cela a certainement joué lorsque j'ai décidé de commencer ce blog... Pendant ce temps là (depuis 6 ou 7 ans), je me suis mis à écouter de plus en plus de soul, essentiellement des années 60 et 70. Et si on retrouve régulièrement un certain message social et plus ou moins politique dans ce genre de musique, il faut bien dire que 90% du temps il ne s'agit que de "love me", "I can't live without you" et autres "Why did you leave me?". Avec un penchant pour les titres à rallonge style "That's The Reason Why (I'll Love You Until The Day I Die)" (avec les parenthèses s'il vous plaît). Bref, des chansons et des titres qui ne cachent pas ce qu'ils veulent dire. Et bien, je crois qu'à force d'écouter ça, j'ai été incité à aborder la question amour et amoureuse avec plus de facilité, et surtout sans tourner autour du pot. Je pense même que j'ai plus de plaisir, ou ressent plus de force, à parler d'amour (en général) que de l'UMP. Même si bon, c'est pas mal aussi. En fait, il y a nettement plus d'authenticité de ma part à parler de ce que j'éprouve de positif plutôt que de ce que j'estime ou juge négatif dans la société. Non pas que critiquer soit illégitime, pas du tout, mais disons que ce que j'aime, j'y suis directement au contact et donc je sais exactement de quoi je parle. Who gets your love?

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