Back in the arms of time

On dit souvent que le fait de voyager permet de s'ouvrir l'esprit, de trouver de l'inspiration et offre de nouvelles perspectives. Et bien je n'ai pas eu moins d'idées originales depuis un an que durant mes 15 jours aux États Unis. En réalité ce voyage m'a montré combien j'avais besoin d'être dans un environnement connu pour pouvoir me permettre de consacrer mon énergie à trouver des idées et à les développer. C'est une fois que ce qui pourrait être perturbateur est écarté que j'ai l'espace nécessaire à mon travail personnel. Lors d'un voyage comme je viens de faire il y a trop de faits "instantanés" à gérer pour pouvoir envisager quoi que ce soit à long terme. Voilà, c'est exactement ça: on s'occupe de la réalité immédiate, et on n'a pas le temps d'imaginer autre chose. L'introspection cohabite assez mal avec l'exploration du monde selon moi (d'autant moins dans le tumulte d'une ville comme New York). Et puis surtout j'ai besoin de vide autour de moi pour tirer le maximum de mes capacités et leur trouver une application concrète. Bref il semble se vérifier que c'est bien quand on est dans l'incapacité de faire les choses que l'on aime le plus qu'on mesure l'importance qu'elles ont pour nous. C'est pas très original c'est vrai, mais c'est mon cas. Je ne suis décidément pas un de ceux qui ne jurent que par la rencontre et le touche-à-tout comme moyen d'épanouissement personnel. Je ne fais que quelques choses, mais avec tant de passion qu'elles demandent un engagement complet que je ne peux offrir que dans une situation stabilisée du point de vue de la vie quotidienne. Oui oui, vous lisez bien, je suis en train de faire l'éloge de la routine. Mais la routine productive, de laquelle naît quelque chose. Là j'ai tellement de trucs à faire et à penser qu'il va presque falloir s'organiser. Mais au bout du compte en sortiront des créations véritables et originales. Let's do it.