En pleine torpeur estivale, un brin de philosophie politique, ça n'a jamais tué personne

La principale erreur commises par les gens qui se plaignent de leur sort "économico-social", et qui va d'emblée discréditer à mes yeux tout ce qu'ils pourront raconter par la suite, est de vouloir participer à une compétition (à savoir, la vie dans un monde régi par le libéralisme économique) pour laquelle il est évident qu'ils ne disposent ni des outils, ni des capacités, ni même de l'envie nécessaires à un quelconque "succès". I mean, se faire suffisamment d'argent pour faire correspondre sa situation personnelle avec un modèle plus ou moins pré-défini (par l'école, les média, les politiques...) mais ne prenant absolument pas en compte ce qu'on est capable de faire (ou pas), ce n'est pas donné à tout le monde! Et ce n'est pas de la faute des méchants puissants qui exploitent les faibles. Parce que si un jours ces "faibles" en venaient à se dire "fuck it, leur système de merde, je m'en extrais", les puissants, tout puissants qu'ils soient, seraient bien incapables de faire quoi que ce soit contre (sauf dictature, bien entendu... et encore).

Évidemment, on va me dire que pour pouvoir réfléchir à ça, il faut déjà être capable de réfléchir, justement. Certes. Mais si on considère alors que les gens ne sont pas capables de réfléchir à ce qu'ils veulent faire de leur propre vie (puisque c'est bien ça la question), qui donc devrait se préoccuper de ce qui leur arrive? Ne sont-ce que des bouts de viande sur pattes? Si oui, inutile de trop s'inquièter pour eux alors.
Non non non, pas de ça avec moi! Parce que moi, au contraire de presque tout le monde, je reconnais à chacun si ce n'est le droit (parce qu'un droit est toujours relatif), du moins la légitimité, à s'autodéterminer. Du moment qu'on est tous reconnus comme étant des "humains" évidemment (si vous pensez que moi et quelques autres sommes d'une autre espèce, il faut le dire. I'll be glad to hear it). Et du coup, les responsabilités dans tout ça (you know, tout ça: les "inégalités", les richesses, la crise...) s'en retrouvent tout de suite partagées par tous! Et c'est bien plus proche de la vérité que n'importe quel discours politique à ce sujet.

Mais en réalité le pire, et ceux à qui j'en veux le plus, ce sont les blaireaux (and there're many of them) pas complètement dans la merde (à la rigueur, tout le monde peut avoir un coup de malchance plus ou moins persistante... regardez moi avec les filles!), mais juste matériellement insatisfaits. Mais qui JAMAIS ne mettent en doute le bien-fondé de leurs choix concernant la voie dans laquelle ils se sont engagés (et -au passage- entraînant en général avec eux des enfants n'ayant rien demandé à personne).

Cueillette, pêche et cabane en bois.

Après avoir repéré sa proie, le François sauvage de la Mer d'Iroise s'élance de son rocher et s'en va chercher son repas du soir. Eat that Goldman Sachs!

Comments

[it]

mais oui, mais grave ! :)