The dirty militia

Après avoir ces dernières années consacré l'essentiel de mon temps et de mon énergie à la dénonciation systèmatique (et documentée) des comportements stupides concernant le rangement des caddies sur les parkings des supermarchés -un problème ignoré depuis bien trop longtemps par les autorités morales et politiques de ce pays- j'ai décidé de m'engager pleinement dans une nouvelle lutte du bien contre la mal.

Et cette fois-ci, ma cible est constituée des abrutis qui décident de "jeter" (read "se débarrasser") des objets volumineux qui 1/ en raison de leur taille ne rentrent pas dans les poubelles, et 2/ de fait ne sont pas ramassés par les éboueurs. Objets volumineux (fauteuils, tables, bouts de meubles...) qui se retrouvent donc à traîner dehors devant l'entrée des immeubles (en l'occurence, le mien) jusqu'à ce que -excédé et à deux doigts de m'en prendre à un militaire dans la rue- j'en arrive à rédiger et à afficher dans l'entrée un mot signé François CANN (je suis toujours contre l'anonymat) dans lequel j'invite expressément les coupables à régler le problème, et dont la formulation ne laisse que peu de doute quant à l'estime (proche de zéro) que j'éprouve pour les gens n'étant pas capables de comprendre eux-mêmes que laisser des trucs traîner dehors parce qu'on n'a plus envie de les avoir chez soi, c'est un comportement de merde. Mais aussi la manifestation d'un niveau intellectuel de valeur négligeable, et le signe d'une moralité déficiente et aucunement en accord avec le statut d'êtres humains ayant une conscience que pourtant -et je le déplore- on leur reconnaît sûrement.

Voilà, je l'ai fait il y a quelques mois. Et là, je vais devoir le refaire. Avec style -toujours- mais aussi et surtout avec rigueur et fermeté.

Et à partir de maintenant, et aussi longtemps que je vivrai, vous pouvez compter sur moi pour ne jamais tolérer qu'on puisse considérer que l'entrée de mon immeuble est une décharge potentielle, et ma foi pas plus mal que le Spernot. Jamais, vous m'entendez!!!

Oh putain. Je viens de croiser dans les escaliers ma voisine (Véronica) responsable de tout ça. Et elle m'a avoué être effectivement une grosse vilaine à la moralité discutable et aimant être traitée comme une chose sans conscience. On a donc finalement trouvé un terrain d'entente.