Analyse de document
Observons l'affiche ci-dessus.
Parmi divers autres caractères de type informatifs, on y voit apparaître bien clairement le nom "Dirty Louisa", suivi de "Le Dissident". Ce qui tendrait à nous indiquer que je (oui, moi, Dirty Lou, a.k.a. François CANN) me produirai sur la scène du Cabaret Vauban à Brest aux côtés de mon collaborateur musical le 10 juin prochain. Nous noterons également la présence du logo "Soul Legacy" en bas de l'affiche...
Et je dois dire que je trouve toujours étonnant de voir comment des inventions de salon et de chambre à coucher - dont le caractère sérieux et vraiment réfléchi reste à démontrer (Dirty Louisa? What kind of name is that?)- peuvent finir par se retrouver exposées sur des supports plus ou moins officiels. Ouais, parce qu'imaginons un instant que le jour (vers 2000/2001) où j'ai pensé à "Louisa" (qui, je le rappelle, est le prénom que j'aurais éventuellement aimé porter si j'avais été une fille... le "dirty" faisant quant à lui référence à mes allusions répétées à certaines parties de mon anatomie) j'aie choisi de m'appeler Marie-Thérèse... Voilà pour le premier point.
Il convient par ailleurs de noter l'heure de l'événement: de 22h à 4h. Hmm... 22h; une heure à laquelle, si je ne m'abuse, 95% du temps je suis déjà couché lorsque je travaille le lendemain. Or, guess what, justement je travaille le lendemain! Et pourtant, c'est moi qui fait le planning! Faut il que je sois indispensable.
Donc nous savons d'ores et déjà qu'à peine aurais je fini mon set (vers minuit... j'espère), je rentrerai chez moi, irai chier un coup, et me coucherai aussitôt après. Nous pouvons ainsi en déduire que ce n'est pas encore ce jour là que je me taperai une groupie backstage entre un tas de cocaïne, une flaque de vomi et un glock chargé. Et que donc pour la vie de rap star moyenne, faudra repasser. Mais à vrai dire, je n'ai jamais vraiment imaginé que le volet rap de mon existence puisse un jour m'apporter ce que j'attends vraiment de la vie (du moins, sorti de l'aspect créatif de la chose). Donc au matin du 11 juin, en route vers Plabennec, les regrets seront limités.
Et je n'aurai alors plus qu'une chose à l'esprit: l'espoir qu'un jour je tomberai enfin sur une cliente nymphomane à qui j'aurai une lettre recommandée à faire signer... A choisir, c'est même en fait carrément mieux qu'une groupie droguée, armée et pleine vomi. Faut pas croire ce qu'on dit sur le côté glamour du show business. A La Poste, on se défend sur ce point là.
ps: la photo, bien sûr c'est pas nous. C'est le groupe principal qui passe après nous. Si ils y arrivent.