The natural
Je ne pense pas comme un plouc. Donc je n'arrive pas à comprendre pourquoi ces derniers accordent de l'importance à des choses qui n'en ont pas (comme par exemple l'heure à laquelle passe le facteur). Et ça doit me rendre distant, automatiquement. Je ne parle pas pour rien dire. Même pour être sympa.
Je n'allume pas la télé dans la journée. Bon, sauf pour regarder du sport. Mais sans rire, je suis toujours surpris de rentrer chez des gens le matin et de voir la télé allumée. Le jour où je ferai ça, je pense qu'il faudra vraiment que j'aille me pendre directement (là ces temps ci j'hésite encore un peu).
Une fois ou deux il m'est arrivé de demander à des amis ou des connaissances des pistes pour acheter un cadeau à quelqu'un. J'ai alors compris une chose ou deux sur l'implication de beaucoup de gens dans leurs relations avec les autres. Oh my god. Je ne poserais plus jamais la question. Maintenant, tans pis, je galère jusqu'à la fin. Mais je choisis vraiment.
Je me demande pourquoi il y a autant de magasins de fringues. Et comment ils survivent. Et qui sont ces gens, surtout les mecs, qui y vont. Et puis, les vêtements, ils ne sont même pas beaux. De toute façon je ne trouve rien de bien à part à New York. Et en France, j'achète des jeans à 12 euros, 3 paires de chaussettes à 3,90 euros et des t-shirts à 6 euros.
Même type d'interrogation pour: les restaurants, les producteurs de vin, de café, les fabriquants de préservatifs, de mousse à raser et de rasoirs, les coiffeurs, les médecins, les sages-femmes. Je suis leur pire cauchemar. Je suis la crise de leur secteur (il y en a toujours une petite quelque part) incarnée.
Par contre je soutiens: l'industrie du disque, de la bière, du lait, du papier toilette et Nike.
Obviously I'm different.