Révélations... ouh!

Il semble bien que plus tu racontes des trucs sur toi, plus tu es à l'aise à le faire. Et plus ce sont les autres qui sont mal à l'aise. Ou du moins qui sont déstabilisés. Bon, "les autres", c'est toujours la même définition vous savez maintenant.
Mais moi, certes je sais que certaines choses me caractérisant sont peu communes, mais bon, ça va, j'ai encore tué personne. Donc tout est racontable: ce n'est ni un danger pour moi, ni pour personne d'autre. Finalement la seule question qu'il reste à se poser au moment de dire des choses est: "est-ce le moment propice?". Et si j'estime que oui, et bien je dis (j'écris) ce que j'ai en tête. Et c'est vachement simple! Je crois que c'est parce qu'il est d'usage de faire une montagne de la moindre confidence faite à quelqu'un que pas mal de gens sont pris au dépourvu lorsqu'on évite cette montagne et qu'on balance des trucs dans la plaine (ouais, pas mal cette expression... je vais la trademarker). Par ce que ça n'est pas censé se faire ainsi. Parce que le protocole voudrait qu'on entoure par exemple une déclaration telle que "je pratique la masturbation (et pas qu'intellectuelle)" d'un maximum de précautions. Ou qu'au moins on y arrive par paliers. Ou alors qu'on amène ça par une petite blague. Ce que j'ai déjà fait d'ailleurs. Mais au bout d'un moment ce n'est même plus drôle de faire des vieilles allusions. Enfin, c'est du déjà vu/entendu et ça devient de la bonne grosse blague bien confortable.
En plus, pendant un moment je me suis demandé si à force de dire plein de choses on en finissait pas par faire perdre du poids à nos propos, ce qui pourrait se révéler dommageable lorsqu'on a parfois vraiment un message fort à faire passer. Mais il n'en est rien. Car à part si tu n'as que trois mots de vocabulaire, lorsqu'il s'agit de rendre une parole et un instant spécial, tu y parviens toujours. Au travers du choix des mots utilisés justement. Ainsi qu'en sachant attendre le "bon" moment, ou au contraire en précipitant la chronologie. Donc ce n'est pas parce que tu dis tout que l'impact de chaque déclaration se trouve amoindri. Sauf si tu dis tout de la même manière évidemment. Et/ou que les gens à qui tu le dis n'en ont rien à foutre de ta gueule. Mais sinon, je ne crois pas qu'il y ait un "juste débit" au delà duquel les informations deviennent négligeables en qualité pour ceux qui les reçoivent.
Et ne vous inquiétez pas pour moi... Je n'ai pas encore tout dit.
What I say about me is nothing less than who I am.