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La Planche Qui Grince
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28 août 2009

"Celui-ci a son caractère..."

Autant j'aime bien les gens réactifs, autant j'ai beaucoup de mal à comprendre (et à "entendre") ceux qui démarrent au quart de tour, comme on dit. Enfin, vous savez, ceux qui passent d'un état normal à celui d'énervement avancé en très peu de temps et suite à des événements pouvant être intrinsèquement très mineurs en terme d'intensité émotionnelle et/ou de charge affective.
Genre, tu dis un truc qui pour toi (et dans l'absolu d'ailleurs) ne vaut rien de plus que ce qu'il signifie effectivement. Par exemple: "ou alors, on pourrait faire comme ça...". Rien de bien méchant vous voyez. Et en face, tu as une personne qui va réagir à ta phrase comme si elle avait été la suivante: "j'ai décidé qu'on allait faire comme ça, et je t'emmerde, connard". Derrière, tu peux toujours essayer de recadrer les choses, en reformulant avec un maximum de précautions ce que tu as dit précédemment, c'est souvent peine perdue. Si tu as affaire à un vrai adepte de l'emportement et de l'extrapolation à des fins polémiques, rien de ce que tu pourras dire ou expliquer ne parviendra à rétablir un climat propice à une discussion équilibrée et honnête.
Bon, je dis "adepte", mais cela sous-entendrait que l'attitude décrite précédemment serait plus ou moins quelque chose de volontaire. Or il me semble que la plupart du temps les personnes en question ne cherchent même pas à foutre la merde. Elles sont plutôt persuadées d'avoir raison de se comporter ainsi et entendent bien démontrer par là qu'elles ne sont pas du style à se laisser manipuler par les autres. Elles prendront d'ailleurs comme un compliment le fait qu'on dise d'elles qu'elles ont "de la personnalité" (une vraie escroquerie cette utilisation du mot) ou celui d'être qualifiées de "fort caractère". Sachant qu'ici "fort" se confond allégrement avec "sale" ou "de merde". Mais bon, la mauvaise foi faisant partie intégrante de ces types de caractères, il ne faut pas trop compter sur ces personnes pour qu'elles reconnaissent qu'elles sur-réagissent très souvent et que leur comportement n'est pas forcément le seul moyen de s'affirmer en tant que qu'individu autonome, et conscient de l'être, parmi ses pairs.
Mais donc, moi, je ne m'y fais pas. C'est toujours avec stupéfaction -ouais, presque- ou bon, du moins avec fort étonnement, que je suis amené à faire face à ces attitudes. Elles me paraissent d'ailleurs tellement faire dans la démesure et la théatralité de fête foraine (hmm, why not?) qu'en général je ne les prends pas au sérieux et tourne très vite tout ça en dérision. Je peux même parfois penser dans les premiers instants que la personne en face de moi et en train de faire de l'humour. Du coup, je peux en remettre une couche; et c'est là que je m'aperçois qu'en fait, non, c'était pas une blague. Oups...
What? I mean... WHAT?

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