Stop worrying?

Dans des situations où l'insatisfaction est le sentiment dominant, à savoir où on sait que ça ne tourne pas rond, la première chose à faire est d'identifier le problème. Contrairement à ce qu'on dit souvent, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus difficile si on est honnête avec soi-même et avec les autres. Ensuite il faut commencer à chercher ce qui pourrait apporter une solution, ce qui permettrait de mettre en concordance les attentes et la réalité. Ça aussi, ça vient de façon quasi-logique une fois qu'on sait ce qui ne va pas. Alors on connais le problème, on pense savoir comment le régler... ça semble bien engagé tout ça me direz vous. Sauf que tout dépend de la mise en oeuvre de la solution et du fait que ce soit faisable ou pas compte tenu des circonstances. Très souvent on sait ce qu'il faudrait, mais c'est juste impossible. Pas impossible dans l'absolu, mais impossible une fois pris en compte tous les autres paramètres et une fois découvertes toutes les contractions qui naîtraient de l'utilisation de la carte "solution idéale" supposée.
La question que l'on peut se poser est alors la suivante: doit on continuer de s'inquiéter de situations problématiques pour lesquelles, bien qu'on pense savoir comment les résoudre (dans un monde parfait), la complexité du terrain et de ses corollaires psycho-socio-économico-politiques (etc) nous interdit le moindre espoir d'action efficace dans les faits de notre part? Parce qu'on peut passer notre temps à imaginer et à dire "ce qui serait bien", si on en arrive à penser que tout cela ne se manifestera jamais de façon réelle et bien je crois qu'il est peut-être bon pour nous de nous épargner une insatisfaction et une frustration de plus. Ouais, mais bon, c'est très simpliste comme idée. Parce que si on se sent concerné, il n'est pas plus réaliste de penser qu'il est possible de décider de ne plus l'être (vous me suivez?). Bref, en gros c'est la merde quoi. That shit is wack.