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La Planche Qui Grince
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24 novembre 2008

Merde, je le voulais tellement

L'un des gros avantages qu'il y a à vouloir faire de sa vie une expérience en elle même est que cela rend quasi inexistant le risque d'être affecté par l'échec. Ceux dont l'existence est guidée par le souci de perpétuation d'un état normal et antérieur vont être en permanence confrontés à la pression de la comparaison avec ce qui a été. Pour pouvoir se sentir dignes de leur héritage et de leur passé ils vont s'imposer tout un tas de contraintes ou de blocages mentaux théoriques. Et si malgré toutes ces précautions, une fois en situation et devant faire face à une réalité imprévue, ces gens agissent finalement en dehors du cadre, pour un résultat différent de ce qui était prévu, il est probable qu'un sentiment de déception et d'échec naissent chez eux. Tout le monde n'a pas, ou ne se donne pas, les moyens de ses ambitions. Et surtout il est impossible qu'un plan trop précis se déroule sans accroc. De plus, d'après un sondage, pour être plus heureux les Français voudraient avant tout avoir plus d'argent. C'est très parlant: les gens ont des modèles en tête, et le plus souvent ceux ci sont riches. Plutôt que de voir ce que leur vie a de valable, ils ne vont que constater et se plaindre des différences qui apparaissent entre leur condition et un idéal plus ou moins fantasmé. En s'engageant dans une voie se voulant fidèle à une tradition tout en se pliant à l'imagerie populaire de la réussite que véhicule la société en général, et les médias en particulier, les risques d'échec deviennent innombrables. Tout cela en revanche disparaît aussitôt que vous faites le choix de tenter des trucs, de ré-agencer et de vous réapproprier les codes et les vestiges moraux, sociaux et culturels pour vous inventer un mode de vie. Un endroit où personne n'est jamais allé, une attention particulière portée à ce que d'autres considèrent comme négligeable, une recherche constante de la stimulation créative, émotionnelle et affective. En évitant de planifier le déroulement de sa vie, sans pour autant attendre que ça se passe en attendant de mourir, on évite du même coup d'échouer. Ça peut d'un certain côté apparaître comme un manque de courage, mais à la vue des points positifs que cela comporte en terme de confiance, d'inventivité et d'éveil intellectuel il n'y a pas à s'en soucier outre mesure. D'autant que si le courage s'évalue uniquement à notre capacité à faire 2 ou 3 enfants en visant la prochaine promotion au boulot pour pouvoir subvenir à leurs besoins, et bien merci, mais la lâcheté me va bien. Be the next prototype.

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Commentaires
L
J'suis pas un lâche que j'sache. si tu rabache que j'suis une tâche, oh la vache, je m'arrache. <br /> <br /> Dont speak ya mash
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