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La Planche Qui Grince
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19 novembre 2008

Claaasse... Pas classe.

Des fois, tu fais des blocages, tu sais pas pourquoi. Bon ça va, je pense pas avoir trop de complexes (non, vraiment) ou de phobies (une vraie: la barragophobie, la peur des retenues d'eau artificielles!). Mais il y tout de même des trucs que je déteste, et parfois je mets des années à comprendre pour quelles raisons. Je pense par exemple au mot "vulgaire". J'ai horreur d'entendre ce mot, et je ne l'utilise jamais. Alors quand l'autre jour après que j'eus tenu des propos légèrement graveleux on me fit remarquer que je n'étais pas obligé d'être vulgaire je me trouvais fort surpris et indigné (bon... presque). Il m'est inconcevable que l'on puisse dire de moi que je suis vulgaire. Même épisodiquement. Du coup, la réponse que j'ai donné - "je suis jamais vulgaire, volontairement lourd parfois" - m'a fait un peu réfléchir au pourquoi de ma position vis à vis de ce mot. Je crois que jusqu'à présent je ne l'aimais pas parce que je n'arrivais pas à en avoir une définition satisfaisante. Beaucoup trop souvent j'entends dans l'utilisation de cet adjectif un jugement moral basé sur des vieilles règles de bienséance à la con, ce qui a pour effet immédiat chez moi d'éveiller la suspicion, puis l'opposition. Et quand je demande des éclaircissements à ceux qui l'utilisent pour décrire des personnes il est très rares que les réponses s'écartent en effet des "bah, il est pas très classe" et autres "elle se tient pas très bien pour une fille" habituels. J'ai donc cherché à me faire ma propre idée de ce qui est vulgaire. Et j'en arrive à la conclusion que quelqu'un (ou quelque chose) de vulgaire est un gros lourd qui ignore l'être, ou même plus précisément pour qui la notion de "lourd" n'a aucune signification particulière en matière de comportement ou de langage. Ça, je vois très bien ce que c'est. Jusqu'à aujourd'hui pour parler de cela j'avais tendance à réfléchir en terme de "vrai lourd" vs "faux lourd" (un peu comme les bons et les mauvais chasseurs), le vrai lourd l'étant à l'état naturel, sans distinction d'environnement social alors que le faux lourd évalue la situation et le caractère opportun ou non de sortir une grosse... blague salace à la jeune serveuse inconnue dans un salon de thé. Avec ça en tête il est désormais possible que vous m'entendiez prononcer le mot "vulgaire" pour parler de gens. Mais c'est pas gagné, pas facile de vaincre 30 années d'habitude et de méfiance. Try to have taste...no, just kidding!

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