True story

Je ne suis pas sûr d'avoir tant que ça d'imagination. Je ne pense pas pouvoir vraiment créer en partant de rien, mais il est évident par contre je ne suis pas trop mauvais en ce qui concerne l'interprétation, la transposition et l'exploitation d'un matériau préexistant. Et ça se ressent dans ce que je fais: tout à un sens, tout doit pouvoir être raccroché à une réalité. Mes chansons disent des choses sans trop de détour. Ce blog aussi. Dans mes relations avec les autres j'essaie, dans la mesure du possible, de ne pas laisser planer de doute potentiellement déstabilisant pour tout le monde. L'intérêt de tout ça est d'avoir à disposition une source d'inspiration sans fin, ou presque. A moins de commencer à ne plus être sensible à ce qui se passe autour de moi en me refermant totalement sur moi-même (ce qui est loin d'être le cas maintenant, même si je parle beaucoup de moi), j'ai sous la main des milliers de raisons de réagir, de m'enthousiasmer, d'être irrité, consterné... Jamais choqué par contre. Je dois être un peu blindé. On peut également constater ce lien avec le réel dans mon style d'écriture plutôt direct et ayant pour but premier d'être efficace (mes tentatives plus littéraires ne m'ont pas trop convaincu). Et je me suis rendu compte de cette particularité stylistique en allant visiter les blogs d'autres personnes dans le même genre "humeur du jour". Beaucoup d'entre eux sont bien plus désincarnés que le mien. D'ailleurs souvent à ce moment là j'ai tendance à me trouver moyen en comparaison, jusqu'à ce que je me dise que ma manière de faire n'est pas en soi plus mauvaise qu'une autre, et surtout pas donnée à tout le monde a priori. Et puis, merde, j'arrive aujourd'hui au 200ème post sur ce blog. Si la planche était bancale, en plus d'être grinçante, elle se serait cassée la gueule depuis longtemps. Long live the real.