Fresh crowd

Tout à l'heure, alors qu'une personne de 71 ans (que je ne connaissais pas préalablement) racontait -à moi et à d'autres- quelques anecdotes sur sa jeunesse, elle en vient à dire qu'elle avait l'habitude d'aller en Espagne en vacances. Et elle précise que cela était "du temps de Franco". Ce à quoi je réponds immédiatement et quasi-instinctivement "oui, la belle époque...". En forme de simple ponctuation extérieure, si vous voulez. Pour faire vivre la conversation quoi.
Et là, quelle n'est pas ma surprise de constater 1/ que la personne en question conteste et émet de franches réserves concernant le qualificatif de "belle époque" pour désigner cette période, et 2/ qu'une bonne partie du reste de l'assemblée se marre, tout en expliquant à l'autre que c'est de l'humour et de l'ironie.

Bigre! Il y a donc des gens encore sensibles à ce genre de propos! Non, parce que parmi mes fréquentations, personne ne s'émeut plus de rien depuis un moment! Et je peux dans la même minute chanter les louanges de Marc Dutrou et de Joseph Goebbels, avant de proposer de taxer les enfants, sans que qui que ce soit ne bronche. That's how sick they are! Les mecs ont beaucoup trop lu La Planche Qui Grince, il leur en faut toujours plus! C'est bien simple, il n'y a plus que ma bite en photo qui soit de nature à encore créer un peu d'émotion et d'excitation dans les salons brestois. Même Monica ne suffit plus.
Donc quand une toute petite blague sur Franco suffit à soulever les foules, God!, je souffle un peu (vous croyez que je sors ma bite pour le plaisir? Bah non, c'est pour vous stimuler). Easy money!