Mise en perspective

Il y a des chiffres, infiniment petits ou infiniment grands, qui par manque de références à notre échelle nous sont bien difficiles à concevoir et à "visualiser". Par exemple la fortune de Bill Gates -66 milliards de dollars- on ne voit pas trop ce que ça représente. C'est énorme, c'est tout.

Alors prêtons nous à une petite mise en situation. Moi, on va estimer ma fortune personnelle à quelques chose comme 55 000 euros: appart un peu remboursé, un peu d'argent de côté, un canapé... Basically. Ceci étant établi, il est intéressant de se demander où, lorsque je tombe sur une pièce de monnaie traînant par terre, je place la limite en valeur pour décider de la ramasser ou pas. Un centime d'euro, je passe mon chemin. Deux centimes, cinq centimes, de même. Et je pense pouvoir dire qu'à partir de dix centimes je vais vraiment commencer à envisager de ramasser la pièce. Dix centimes, oui, c'est ça. Au regard de ma fortune perso, voilà où je place la limite de l'effort à effectuer pour me baisser et ramasser la pièce.
Et bien pour Bill Gates, ramené à sa fortune (pour une question de commodité pédagogique, nous admettrons ici exceptionnellement un taux de change de 1 pour 1 entre l'euro et le dollar), la somme d'argent devant se trouver sur le trottoir pour qu'il daigne la ramasser serait de... 120 000 dollars! En dessous de ça, le mec se dira "oh, la merde, j'ai pas le temps, et j'ai mal aux jambes depuis le footing d'hier". Oui oui, that's how rich the guy is!!!

Démonstration de Neil deGrasse Tyson, adaptée à mon cas personnel par moi-même.

PS. Même chose pour mon cerveau: lorsque j'affirme que je suis supérieurement intelligent, ça ne parle pas forcément à tout le monde. Et ça peut ne pas se voir au premier coup d'oeil. Et il n'y a qu'au moment de ranger un caddie sur un parking de supermarché que la différence avec les autres éclate au grand jour.
De même pour ma bite, je ne cesse de le dire: ce n'est qu'une fois qu'on l'a dans le cul qu'on se rend réellement compte de sa taille.