American dream

En France, elle fait l'objet de débats et est régulièrement source de polémiques pouvant aller jusqu'à raviver des tensions et déclencher les passions chez les uns et les autres. On y rattache toutes sortes de symboles plus ou moins fantaisistes, et on presse les responsables de bien vouloir éclaircir au plus vite leurs positions sur tout un tas de sujets censés lui y être associés. Bref, la prudence -voire même le soupçon généralisé- est de mise. Genre, à deux doigts de la stigmatisation comme ils disent. Résultant donc en un combat de tous les jours pour ceux ayant choisi (courageusement, soulignons le) de s'engager dans cette voie pour le coup parsemée d'embuches et de freins institutionnels.

Alors qu'aux Etats-Unis (Land of the Free, Home of the Brave, dois-je le rappeler...) d'où je rentre tout juste, rien de tout ça! Une acceptation totale, une reconnaissance bienveillante pouvant aller jusqu'à l'engoument populaire. Une culture irais-je même peut-être jusqu'à dire... En tout cas, une bouffée d'air frais et un vent d'espoir pour les vrais amoureux de la liberté.

Quoi? Le cannabis médical légalisé? Le droit de détenir une arme à feu? Les OGM? Mais enfin pas du tout. Ma barbe pardi! Un vrai succès là-bas. "Epic beard, great job", "fear the beard", évocation (par un vigile de bar) du lien fort unissant les barbus (celui ayant la plus courte devant parait-il céder le passage à l'autre lorsqu'ils se croisent, par exemple)... Pfiou! Et pas une seule référence à l'Islam, que dalle (à se demander du coup pourquoi ce sont les ambassadeurs américains qui trinquent). Franchement -n'en déplaise à certains esprits chagrins- une raison de plus (après le rap, le basket et le beurre de cacahuète, évidemment) d'aimer les U.S.A. et de louer l'universalité de son idéal.

Showing -newly found- patriotism.