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La Planche Qui Grince
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22 novembre 2011

Après l'ultra gauche, l'ultra dirty

Il n'est pas rare d'entendre dire qu'avec les années qui passent les gens deviennent plus sages, plus modérés et plus prompts à ajuster en souplesse leurs positions dans un souci d'harmonie et de paix augmentées. Ou plus souvent par simple fainéantise. Sauf que tout ça n'est valable que pour, d'une part, ceux qui avaient une tendance certaine à faire "n'importe quoi" avant, et d'autre part ceux qui s'étaient éventuellement laissés convaincre par une idéologie ou une autre à un âge plus ou moins tendre. Bref, rien de cela ne me concerne de près ou de loin.

C'est pourquoi je peux dire que chez moi, c'est l'inverse qui se produit: je me sens plus radical et hardcore aujourd'hui que je ne l'ai jamais été. Et cela s'explique en grande partie par la quantité d'idées qu'il m'a été donné de manipuler et de verbaliser ici, sur ce blog, depuis près de quatre ans maintenant. C'est tant le travail d'observation (nécessaire à l'alimentation de ces pages) que celui de mise en mot et en perspective qui m'a conduit à traduire des sensations, des impressions et des sentiments en autant d'éléments structurant ma personnalité de façon de plus en plus consciente. C'est bien le fait de réfléchir au fait de réfléchir à des trucs qui participe à faire de ceux-ci non pas des influences externes et potentiellement passagères mais bien, si ce n'est des certitudes, du moins des convictions sur celui que j'entends être.

Le meilleur exemple de tout ça est -je crois- la manière dont la répulsion que j'éprouve de longue date envers tout ce que le groupe et la masse peuvent engendrer m'a amené à ne plus reconnaître la démocratie comme étant un système de gouvernance me correspondant, et par suite, étant indiscutable... Oui, forcément, puisqu'il ne l'est que dans la mesure où il lie entre eux des individus qui se disent eux-mêmes démocrates. Or cela n'est qu'une condition. Pas un état. Eh eh.

Donc voilà: à 14 ans je ne voulais pas rentrer dans les églises parce que je ne croyais pas en Dieu. Maintenant je n'y rentre pas parce que je suis un athée dynamique qui pense que la question religieuse ne doit surtout pas être abandonnée aux religieux (et aussi, je le répète, parce que mon aversion envers la religion est plus forte que les conventions envers des "proches" du défunt que je n'aurais de toute façon aucun moyen de réconforter en passant mon temps à me dire "mais quel amas de conneries, bordel!"). Au même âge je voulais me faire excommunier. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'il suffisait de ne pas reconnaître la moindre valeur au baptême. Et enfin, il y a quinze ou vingt ans je n'aurait envisagé la sodomie qu'en milieu carcéral, alors qu'aujourd'hui je ne connais pas plus grand fantasme qu'un coït anal improvisé lors d'un pic-nic dans les bois.
retired















Après plusieurs années bien remplies, à l'inverse de moi Monica a décidé de revoir ses positions "à la baisse" sur des sujets majeurs. Fini les gang bangs.

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