Arlette Chabot

... non, je déconne.

Depuis que j'ai décidé et annoncé publiquement que je ne voterai plus, je me sens libéré comme un séropositif venant d'apprendre à sa femme qu'il est gay. Car je crois que dorénavant mes analyses seront reçues par le public pour ce qu'elles sont vraiment, et sans que mes accointances avec le monde de la bière germanique et ses ramifications politiques ne viennent brouiller un message pourtant porté sur la pédagogie, et ne se voulant qu'une juste restitution de l'état des forces en présence et des jeux d'influence à l'oeuvre dans notre société. Non pas que je pense qu'en tant qu'expert il ne soit pas possible de faire la part des choses entre ses sensibilités et intérêts d'ordre privé et sa "mission" vis à vis de l'opinion, mais malheureusement on ne pourra jamais empêcher les gens de suspecter des connivences coupables qui viendraient altérer (vers le milieu de la seconde pinte) mon honnêteté intellectuelle par ailleurs tant vantée par les plus hautes autorités morales (parmi lesquelles, outre moi-même, on trouve Bill Maher ou Monika Rakoczyova).
Je préfère donc prendre les devants. J'extrais mon pouvoir premier de citoyen (qui n'est qu'une condition relative) du débat et de l'équation pour ne plus y maintenir que l'essentiel, à savoir mon pouvoir premier d'être crypro-humain: ma liberté. Et si je raconte des trucs horribles, on ne pourra pas venir me dire qu'un tel discours peut se traduire dans les urnes par des choix douteux.

L'info de la semaine.
Immolation: le monde de l'Education décide de montrer au gouvernement de quel bois il se chauffe.

Comments

[Gay guy]

Les séropositifs sont gay ?