Funny motherfucker

21 octobre 2010

Vers le milieu des années 90 je me souviens regarder "Mister Bean" avec mes parents sur France 3 le dimanche soir, un peu après 20h. Je me souviens également que le présentateur de l'émission dans le cadre de laquelle était diffusée la série concluait toujours le programme par la phrase suivante (ou un truc approchant): "à dimanche prochain, et surtout d'ici là, amusez vous le plus possible". Et à chaque fois que j'entendais ça, je pensais à mon père et je me demandais comment il recevait ça, lui qui le lendemain devrait retourner à la mine, pieds nus dans la neige et à la merci des loups affamés par un hiver particulièrement rigoureux...
Bon, j'exagère un peu, mon père bosse dans une banque. Mais ça n'avait pas l'air d'être super fun pour autant. Moi à l'époque j'étais au lycée (oui, et j'étais pas dans les rues en train de m'en prendre aux forces de l'ordre qui font un travail remarquable... keep on the good work Brice) et nul doute que ce genre d'interrogations ne m'a pas incité à envisager une carrière dans un boulot qui te plombe toute la semaine.

Et en effet, je pense pouvoir dire que je m'amuse au moins autant en semaine que le week-end -d'1 jour- (c'est pas dur en même temps quand on t'abandonne quand t'organise une soirée le samedi soir). J'ai notamment l'avantage de me faire marrer moi-même en écrivant. Sinon, bon, mis à part le seul sujet qui m'affecte directement et profondément (c'est à dire être inspiré par quelqu'un en dehors de moi et avoir sa reconnaissance), je m'aperçois que je ne prends rien au sérieux. Je me fous en particulier de tout ce qui enlève aux êtres humains leur unicité. Donc de toutes les questions où l'homme n'est envisagé que comme un simple élément d'un tout considéré comme d'intérêt supérieur. Je ne comprends d'ailleurs pas comment on peut se perdre soi-même là-dedans. Là je pense à tous les gens qui donnent l'impression d'être en mission et de se considérer comme indispensable à la marche du monde... Ou les mecs super stricts dont tu te demandes si il leur arrive de rire (et en particulier d'eux-mêmes!). Voir sur ce sujet: l'avocat d'Eric Woerth.

Moi, j'auto-réagis à ce que je fais, à ce que je dis. Je regarde tout avec détachement. Je ne me sens pas mis sous pression par quoi que ce soit. Et surtout, je n'ai pas trop de plan. Ça aide, probablement. Je sais que ma vie ne ressemblera qu'à ce que j'en fais et qu'en aucun cas (et aucune dimension majeure) elle ne sera le fruit de décisions prises pour et par le plus grand nombre. Le seul truc que je ne maîtrise pas, c'est d'être aimé ou pas (oui, sachant que je ne crois pas en la séduction... du moins, pas à long terme).

Ma foi, un post sans la moindre allusion salace, ça devient rare. Visiblement ma copine Svetlana rencontrée hier soir dans la rue a su y faire... Tenez, qu'est ce que j'ai fait de mon porte-feuille?
Damn, so close!