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La Planche Qui Grince
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7 octobre 2010

Judge me if you can

Je suis un mec tout à fait aimable, je m'adresse aux gens de manière courtoise et je respecte les limitations de vitesse sur la route. Et une fois que j'ai ainsi assuré ma non-nuisibilité envers les autres, je m'autorise à peu près tout. J'espère que vous le savez maintenant.
Et du coup j'en arrive à émettre des opinions que je ne retrouve nulle part ailleurs et qui peuvent causer un certain émoi parmi la population civile. Et c'est à ce moment là que je mesure combien ma position est vraiment atypique.

Par exemple, je n'éprouve quasiment aucune compassion envers des personnes qui se plaignent de leur situation lorsque celle ci est le résultat direct de leur passivité intellectuelle et de leur non-remise en cause de schémas sociaux et familiaux habituels. Le cas le plus courant étant les jeunes (ou moins jeunes) parents n'arrivant pas "à joindre les deux bouts". Ou étant dépassés par l'ampleur des difficultés que représente le fait de devoir travailler, avoir des enfants et trouver du temps pour soi (ça, c'est ce que je préfère... comme si s'était un "mode" du genre humain). Merde, il était où le piège caché dans tout ça? Et l'obligation? Et le moment où ils ont perdu leur capacité à choisir, c'était quand?

A cela on m'a une fois répondu par une autre question: et tu ne crois pas que les accidents ça peut arriver dans la vie? Question stupide pour le coup car les cas auxquels je fais référence ne comportent bien évidemment pas la moindre trace d'accident (si la mère a perdu un bras lors de l'accouchement, bien sûr c'est une autre histoire... je ne suis pas un monstre). Mais c'est très précisément ce genre de réflexions qui m'indiquent le degré d'autonomie sociale et culturelle de mon interlocuteur. Et attention, cela n'a rien à voir justement avec le niveau social supposé (j'ai déjà parlé de ça moult fois) ou la qualité de l'instruction et éducation reçue. Je crois que c'est avant tout une question de capacité, ou de "fonction" intellectuelle activée ou pas chez chacun d'entre nous (enfin, d'entre vous).
Vous allez me dire, du coup ça ne sert à rien de s'énerver à ce sujet si les gens dont il est question n'y peuvent eux-mêmes rien. Certes. Mais déjà, je ne m'énerve pas. Et quand même, merde! C'est pas une raison pour ne pas y penser. Et pour trouver que je suis trop hardcore, voire même intolérant. Moi?!

Je suis un mec tout à fait fréquentable. Je suis prêt à travailler longtemps pour financer les retraites. Je viens de me mettre à Grey's Anatomy et j'aime beaucoup ça (et je pense déjà à un remake local: Breizh Anatomie... oh, elle est bonne celle-là).
Et une fois ainsi assurée mon intégration au corps social, je m'autorise à peu près tout.
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Je vise le jeune public auquel on a interdit l'expo Larry Clark à Paris.
J'ai commencé le casting, ça se présente bien.

-Comment ça elle n'a rien de spécifiquement bretonne? Une coiffe sur la tête et l'affaire est dans le cul de l'âne.
-Euh, on n'avait pas dit Gwenn?

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