A perfect saturday afternoon

Quand j'imagine ce à quoi je voudrais que ma vie "avec quelqu'un" ressemble, au delà de tout ce qui relève des sentiments et des émotions, il y a toujours une image matérialisée qui me vient à l'esprit. Toujours la même. Je nous vois... en week-end à Center Parks avec les enfants, pour décompresser de la dure vie quotidienne et de la pression du travail.
Bon, évidemment c'est pas ça. Non, ce que je visualise c'est un samedi après-midi (ah, l'élément "week-end" est quand même là) en octobre-novembre, par un temps plutôt moyen/mauvais (brestois quoi), où après être allé faire un tour au bord de la mer et éventuellement s'être baigné (à la falaise des phoques (nom non-officiel donné par mon oncle)... mais si seulement j'étais homosexuel!!! Je passe déjà mon temps là-bas) nous revenons sur Brest vers 18h et allons commencer la soirée par quelques verres dans un bar au port de commerce. Voilà. Quiconque connaît le coin conviendra que c'est nettement mieux que Center Parks comme programme.

C'est gravos, parce que c'est quand même super simple. L'automne dernier j'y étais d'ailleurs presque à ce type de situation (le "presque" étant principalement constitué de quelqu'un qui tout simplement ne m'aimait pas, certes). Et ce sont des endroits où je vais très souvent tout seul. Mais c'est la combinaison de tout ça avec une personne spécialement proche qui en fait une sorte de rêve. Je me demande même si ce n'est pas le seul réel rêve (voire fantasme) que j'ai dans ma vie. Dans n'importe quel autre domaine, je sais que si je pense à un truc, il ne tient qu'à moi d'y parvenir (c'est ma part de culture américaine). Mais ce samedi après-midi là, il implique tout autre chose. Et notamment un autre être humain qui voudrait le vivre aussi. Et du coup il est le moment autour duquel tout ce qui (me) pose problème se cristallise.

Étonnamment (ou peut-être pas tant que ça... il est possible que je cherche à compenser), dans ma vie actuelle ce moment là -le samedi entre 15h et 19h- est déjà un temps plutôt privilégié. En effet c'est souvent là qu'on bosse sur des chansons avec Le Dissident (a.k.a. Lee Van Cleef a.k.a. Street Dandy). Donc c'est déjà très bien (voire génial, parce qu'on l'est). Mais le fait est qu'après ça, quelque soit la boucherie qu'on ait pondu, je n'ai jamais eu envie de coucher avec mon acolyte. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Me and my girl friend, shooting seals and drinking beers.