This is not a joke

Il est bien difficile de convaincre qui que ce soit de la gravité de la situation sans en passer par la dramatisation verbale. Tant que tu n'utilises pas les mots clés qui vont interpeller ceux qui t'écoutent, tout le monde va faire comme si de rien n'était. Ou du moins va préférer vouloir avoir confiance en ta capacité à faire face aux difficultés (merci, mais je ne sais pas pourquoi hein). Même si les faits et le fond sont plus ou moins connus de tous dans toutes leurs dimensions et ce qu'elles ont de plus insupportables et catastrophiques. Hmm, je ne dis pas que moi même je ne réagis pas comme ça, mais je constate en tout cas que c'est une attitude commune à tous. Ouais, sauf à ceux qui diagnostiquent un cancer au premier qui tousse de travers, on est d'accord. Et ça en fait quelques uns. Mais eux ne m'écoutent ou ne me lisent pas.

Là, moi, plutôt que de raconter des conneries sur les Haïtiens et sur Beyonce, si je parlais de ce que j'ai dans la tête il faudrait "tagger" mon blog avec les mots "pendaison", "solitude", "horrible" et "3ème sous-sol". En plus ce serait l'occasion d'attirer sur mon blog une nouvelle clientèle: celle des adeptes de la torture physique et psychologique dans les parkings souterrains. Je sais que je n'ai pas été suffisamment actif dans la captation de ce segment de la population.

Mais bon, si je n'en parle pas c'est parce que ce n'est ni une anecdote, ni un épisode, ni une mauvaise passe, ni un truc passager. Donc je ne vais pas écrire le même post tous les jours. Et puis, je ne sais pas vraiment si je dois convaincre les gens. Enfin, si, quand même. Juste pour qu'on ne pense pas que tout est normal et limpide. Mais il est probable que ça transparaît dans la plupart de mes articles pour qui prête attention aux détails.
Good jokes don't come from happy guys. But all sad people are not necessarely funny, that's true.