Jay-zite

Il y a une chose que j'ai vraiment du mal à décrypter chez moi. C'est mon rapport aux gens connus dont j'aime l'action, l'attitude ou le travail. Essentiellement des artistes. Parce que je peux dire que j'adore certaines choses dont des "stars" sont responsables, que je suis admiratif devant certains musiciens et que je regarde par exemple un mec comme Jay-Z avec un mélange d'envie et d'émerveillement (le mec est, sans hiérarchisation particulière: noir, excellent rappeur, marié à Beyonce, riche, drôle... vous imaginez!). Mais pour autant, je ne suis pas un fan complètement aveuglé et qui ne jure que par son idole. Pourtant, vraiment, je suis tout fou quand j'entends un nouveau morceau énorme ou que je vois un concert ou une interview (same thing with Alicia Keys). Mais c'est peut-être ça qui me différencie du fan de base. Je suis tout fou, et pas hypnotisé. Et il m'inspire plus qu'il ne me donne envie de simplement le vénérer.
Mais c'est pas très net tout ça. Enfin, ça n'a pas besoin de forcément l'être remarquez. En fait, je peux me permettre d'être presque fan absolu sans tourner complètement crétin parce que moi-même je trouve que je suis génial. Je vous le dis, il n'y a que quelques millions de disques vendus qui me séparent de Kanye West (autre rappeur -oui, désolé pour ceux qui écoutent surtout du André Rieu et du Franck Michael, mais ce sont mes références- souvent décrit comme étant hautement mégalo). Mais sinon, je suis aussi persuadé que lui d'être extraordinaire et meilleur que tout le monde (à la différence près que moi, je ne cherche pas à plaire à un maximum de personnes pour le prouver). Bref, ça s'équilibre et remet les choses à leur juste place: j'adore certaines célébrités, mais je m'adore tout autant. Et puis, heureusement pour moi, j'ai déjà fait un album monstrueux aussi. Donc j'ai des éléments concrets pour étayer la thèse selon laquelle je serais (je suis sympa, j'utilise le conditionnel)... euh, exceptionnel (hmm, je commence à être à court de qualificatifs).
Et puis on peut penser (là, je sais pas, c'est une piste) que quelque part il est plus sain d'admirer des gens éloignés de nous sociologiquement, géographiquement, et pour le coup ethniquement (et tout ce que vous voulez), que des personnes à propos desquelles on peut arriver à se dire "ça pourrait être moi", et vis à vis desquelles il peut alors devenir difficile de garder une distance raisonnable (et critique) dans notre jugement de ce qu'elles sont et font, ainsi que de garder de la mesure dans notre implication psychologique (voire physique).
I'm kinda like a big deal too.