Strike breaker

Bon, bon, d'accord, me revoilà. (Notez que 2 réactions auront suffit pour me faire cesser la grève au bout d'à peine 24 heures. Mais j'espère que vous vous êtes senti pris en otage au moins.)
Il est vrai que mes revendications n'étaient pas très nettes. Et je me suis certainement laissé embarquer par moi-même dans ce mouvement de grogne dont il faut bien reconnaître que le but était plus d'attirer l'attention que d'obtenir des résultats. J'aurais bien pu tenter l'auto-séquestration, mais j'en ai raz le cul de faire des trucs tout seul (ceci n'est pas une blague... c'est même le fond du sujet).
En fait, la question majeure qu'il convient de se poser à mon sujet, et que je me pose d'ailleurs beaucoup (et qui explique les épisodes comme celui d'hier), est la suivante: ai je une pathologie mentale quelconque, ou suis juste extrêmement original? Personnellement, je ne pense pas être fou. D'une part parce que je suis toujours lucide et garde une certaine maîtrise des événements (ce qui ne m'interdit pas d'être sensible, attention). Et d'autre part parce que je m'aperçois que je ne veux pas du tout changer ce qui me fait. Selon moi je n'aurais pas plus de chance d'avoir ce qui me manque en changeant quoi que ce soit. Parce que je sais exactement ce dont il s'agit, et que, pour le coup, mon attitude à moi n'est pas vraiment déterminante concernant son "obtention" hypothétique. Et je crois que je ne veux rien d'autre. Enfin, rien qui puisse m'apporter plus de satisfaction dans ma vie.
Donc je ne pense pas être malade. Je n'abuse de rien (euh, peut-être un peu d'internet, d'accord). Et même les épisodes difficiles psychologiquement sont plus ou moins préprogrammés. Enfin, c'est parce que je décide de réfléchir à un truc qui me fait chier et qui me pèse que je passe une sale journée. Je suis assez rarement rattrapé par la sale journée en elle-même. A part le dimanche quand même parfois. Pff, c'est nul. En plus c'est le seul jour où je ne bosse pas! Mais une fois que je me suis levé plus tard que d'habitude, bah voilà, cette journée n'a plus aucun intérêt particulier (enfin, surtout tout seul... on y revient toujours). Mais en dehors du dimanche alors, je fonctionne "normalement". Nan...je sais, c'est pas totalement exact. Mais, bon, sans déconner, je crois que je suis juste plus attentif et exigeant que la moyenne. Et je suis toujours en train de m'observer faire les choses (remarquez, c'est peut-être pathologique comme attitude..., mais je ne crois pas). On va juste dire que j'ai une très forte conscience de moi-même (sans parler de la très haute opinion, plus besoin de revenir là-dessus je pense).
Alors, bon, barjot ou pas, je me retrouve quand même dans une situation qui ne me plaît pas. J'en suis même venu à espérer secrètement (jusqu'à cet article) qu'il m'arrive une grosse merde histoire de casser la dynamique (ou plutôt son absence) dans laquelle je suis. Oui, une grosse merde plutôt qu'un truc bien puisque de toute façon je n'ai pas de bol. Donc autant ne pas s'attendre à une solution de type "positif" mais plutôt passer par la case "merdier" pour voir ensuite sur quelle voie s'engager. Et pourtant, je l'ai déjà dit, je ne crois pas en la fameuse théorie du "ce qui ne tue pas rend plus fort". Mais ce que je vois là-dedans c'est essentiellement l'effet rupture.
My shit is ill, but I don't think I am. What do you think?