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La Planche Qui Grince
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4 mai 2009

Rebels without a cause

J'ai toujours une certaine méfiance vis à vis de ceux qui se définissent eux-mêmes comme les rebelles du village et qui ne cessent de clamer leur impertinence partout où cela est possible, non pas en l'étant vraiment (impertinent) mais en disant qu'ils le sont (ce qui n'a rien à voir). Tout ça a même plutôt tendance à me faire marrer car ça semble plus relever d'une sorte de stratégie de communication pour se positionner et obtenir une certaine reconnaissance que de l'expression d'un véritable esprit libre au travers de la provocation. D'autant plus que souvent on en arrive à avoir affaire à des personnes qui en font des tonnes et pour qui l'opposition et la contestation tiennent lieu de principe de base, sans qu'il soit nécessaire d'y intégrer une quelconque notion de conviction ou même, pire, de sensibilité personnelle. Et autrement on a juste des gens dont le discours a un degré de subversion ne valant pas le dixième de celui qu'ils disent lui donner, et qui dans l'absolu ne dérange absolument personne.
Bon alors je le dis tout de suite, je ne considère pas ces gens comme vraiment dangereux ni malfaisants. Mais juste inintéressant et potentiellement très chiant. Donc en disant que je me méfie d'eux je leur donne peut-être plus d'importance qu'ils n'en ont vraiment, non seulement à mes yeux mais plus généralement dans la société. Oui, heureusement ces personnes sont les seules à croire vraiment à ce qu'elles racontent (et encore, c'est même pas sûr) et finissent pas gaver tout le monde assez rapidement. Ce qui n'empêche que les observer ouvrir leurs grandes gueules et vouloir lancer un débat ou une polémique sur des sujets méritant au plus un sourire ou un soupir est plutôt cocasse. Ces gens sont les rois de la représentation: "eh, regardez comment moi j'ose des trucs de fou... je suis trop un dingue, et les gens le savent qu'il faut pas m'emmerder parce que je rentre dans le lard de n'importe qui et surtout, j'en n'ai rien à foutre".
La phrase est lâchée. "Rien à foutre". Je me suis rendu compte il y a finalement assez peu de temps que c'était certainement une des expressions populaires de notre temps les plus galvaudées. Franchement, les 3/4 du temps les gens la prononcent au moment même où la situation devient tellement sensible pour eux qu'elle les empêche de trouver les mots justes. Ou alors, dans le cas qui nous intéresse, simplement pour faire acte de rébellion à peu de frais. Mais les personnes n'ayant vraiment rien à foutre d'une chose ou d'une autre au point de devoir le dire (!) sont plutôt extrêmement rares... Stop the bullshit.

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Commentaires
K
exactement. Galvaudé, à peu de frais : les mots justes pour le dire. Rien à ajouter.<br /> Juste le moment de sortir ma rengaine favorite, celle des frites Mac Cain!
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