Ah, je peux pas, je me suis foulé l'oreille gauche

C'est incroyable comment la démotivation incite à recourir à toutes sortes d'excuses pour ne pas faire. Excuses auxquelles on peut même finir par croire alors que les éléments en étant à l'origine n'auraient été considérés que comme de simples aléas en cas (inverse) de motivation forte. Je suis assez content de me rendre compte de cela parce que ça m'évite de vouloir défendre à tout prix des positions qui ne découlent souvent que de la conjoncture. De MA conjoncture. Mais qui tout bien pesé ne méritent pas que j'en fasse des questions de principe. J'ai des constantes fortes en moi qui doivent justement me servir à ne pas m'emballer et à voir plus loin que mes humeurs. Ou surtout à ne pas les laisser définir mon discours global.
Du coup, quand je décide d'arrêter de faire un truc je dois dire que je n'en ai plus envie, tout simplement. C'est plus juste que d'annoncer que je ne peux plus pour x raison(s). Et c'est d'autant plus simple que j'ai des engagements relativement limités vis à vis d'autres personnes. J'aimerais bien que tout le monde en fasse autant, ça serait plus juste et honnête. Et ça permettrait de discuter en sachant de quoi on parle, pas de débattre sur des trucs bidons qui ne sont que des postures de façade dissimulant des choses bien plus profondes. Mais les gens n'aiment pas parler des trucs profonds. Beaucoup trouvent ça indécent. C'est dommage, ça gâche tout. Car rien de tel pour créer des liens, pour apprendre et pour réfléchir sur soi que de parler avec des personnes qui parlent d'elles sans faux-semblants (allo? Mireille Dumas?). Non, sans rire. Jouer le mec cool, ou au contraire le gars super sérieux et sans fantaisie, ça gonfle les autres très rapidement. Enfin, ça gonfle ceux qui attendent autre chose qu'une comédie perpétuelle. Et il y en a quelques uns heureusement. We want, and we can, hear the true story.