You can't fake the real

Les amitiés de circonstances ou de substitution ne tiennent pas la distance. Je pense pouvoir rencontrer des dizaines de gens avant de trouver en quelqu'un de nouveau ce que je trouve chez ceux que je considère comme mes vrais amis. L'avancée en âge doit y être pour quelque chose. Des gens avec qui au premier abord j'ai des points communs ne vont finalement être que très rarement des amis. Dans ce domaine ma personnalité l'emporte sur mes centres d'intérêt et je vais construire mes amitiés sur une base plus politique et philosophique (au sens très large) que ludique ou culturelle. La plupart de mes meilleurs amis n'écoutent pas de rap. Mais ils sont tous de gauche, ouvert d'esprit, réfléchis et non-donneurs de leçon. A partir de là on peut forcément s'entendre et se retrouver sur un maximum de thématiques et de références idéologiques. Et je ne vais pas non plus être ami avec quelqu'un parce que c'est l'ami d'un ami: les amis de mes amis peuvent être des gros cons (vous savez, le pote-boulet qui est toujours là parce que c'est comme ça depuis des années, il fait parti des meubles. perso je n'en ai pas). Pouvoir, et avoir envie d'aborder tous les sujets avec une personne est pour moi le signe que celle-ci est "spéciale" et qu'elle est un élément majeur constitutif de mon univers. Si je me retiens, c'est pas bon. Si je ne trouve pas la personne en question drôle, intelligente et exceptionnelle (si possible les trois) c'est pas bon non plus. Les grands esprits se rencontrent? J'en suis convaincu. Certains aiment s'entourer de crétins pour pouvoir rayonner et avoir l'impression d'être intelligent; je préfère fréquenter de gens remarquables et me sentir épaulé. You know who you are.