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La Planche Qui Grince
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12 février 2008

Don't Let The Green Grass Fool You

Fin août 2005, lorsque Katrina a ravagé New Orleans, beaucoup ont semblé découvrir que la situation économique et sociale des noirs aux États Unis était encore loin d'être satisfaisante et égale à celle des blancs. C'est vrai que depuis l'Europe et sans chercher à comprendre, Beyonce, Will Smith, Michael Jordan, Denzel Washington et Condoleezza Rice représentent les Afro-Américains aux yeux de la plupart des gens. Et en effet un certain nombre de noirs ont véritablement atteint un statut très élevé au sein de la société américaine et se sont construit de vrai fortunes. Le monde de la culture, le sport et même la politique permettent à de grandes figures de se construire. La ségrégation officielle est révolue depuis des décennies et dans l'absolu il n'y plus rien qui soit interdit aux noirs. Pourtant il existe encore un vrai fossé entre blancs et noirs. En avril 1992, il n'y a donc pas si longtemps, les émeutes qui ont secoué Los Angeles à la suite de l'acquittement des flics qui avaient tabassé Rodney King ont été une preuve majeure du problème de la justice à plusieurs vitesses aux USA. Les noirs connaissent un taux d'incarcération disproportionné par rapport aux blancs et les "bavures" policières sont encore nombreuses (Cf. en 1999 Amadou Diallo tué de 41 balles par des flics qui avaient pris son portefeuille pour une arme, thank you very much). Ainsi le jeune homme noir sans éducation reste la principale peur de l'Amérique, devant le barbu moyen-oriental je pense. La question de l'éducation est d'ailleurs aussi un des principaux soucis de la communauté Afro-Américaine. Sachez qu'il y a plus de noirs en prison qu'à l'université! Les écoles publiques souffrant d'un manque de moyens criant, et chronique, ceux qui ont les moyens mettent leurs enfants dans des écoles privés laissant les autres suivre un semblant de scolarité. Et ensuite les facs étant tellement chères, il n'y qu'avec un bourse (sportive le plus souvent) qu'un jeune de South Central L.A. peut avoir une chance d'accéder à l'université: les noirs doivent courir pour avoir le droit d'étudier, qu'est ce que cela dit? L'école est depuis toujours un problème, et jusqu'au milieu des années 70 les blancs ont été très souvent opposé à ce que des noirs fréquentent des établissements dit blancs et inversement il n'était pas question d'inscrire son enfant blanc dans une école d'un quartier noir. En 1975 à Boston des foules hostiles accueillaient encore les bus scolaires qui amenaient les enfants noirs par des jets de projectiles et des insultes racistes qu'on avait plutôt l'habitude d'entendre dans le Mississippi des années 50. Alors chacun peut changer, mais je vous laisse faire le calcul: ceux qui il y a une trentaine d'années agissaient ainsi sont toujours vivant. Même chose dans le sud pour ceux qui défendaient la ségrégation lors des grandes années de lutte pour les droits civiques (en gros 1955-1970). Et c'est là que la possibilité de voir un noir, en l'occurrence Barak Obama, accéder au poste de Président prend toute son importance. Ce serait vraiment un moment historique dont je crois on ne mesure pas la porté en France. Les noirs ont été emmené en Amérique, sur tout le continent, comme esclaves (pour le coup, pas Obama). Ceux qui ont survécu au voyage n'ont plus eu le moindre droit en tant d'hommes ou femmes. Aux États Unis une guerre civile a déchiré le pays sur cette question de l'esclavage au moment de l'abolition (Guerre de Sécession). Puis une fois libre les noirs ont encore été considéré comme inférieurs, comme des humains de seconde zones à qui on a interdit l'accès à un certains nombre de services et d'endroits, et qu'on a dissuadé d'exercer des droits fondamentaux comme celui de voter. Alors aujourd'hui on peut avoir l'espoir qu'un grand pas soit fait en direction du progrès et de la justice. En cas de victoire Obama aura devant lui un challenge immense, peut être plus grand que celui d'être élu et il ne pourra pas se permettre de décevoir. Hold On, Be Strong.

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Commentaires
L
je crois que nous ne devons pas faire porter à M. Obama l'espoir d'une communauté. C'est une élection présidentielle, pas la revanche des Black Panthers ou de Martin Luther King.<br /> <br /> Tout comme Hilary n'est pas la candidate des femmes battues ou des Desperates Housemachin-dont-je-ne-sais-jamais-comment-ça-s'-écrit.ET N'EN CONCLUE PAS QUE JE BAT MA FEMME SINON JE VAIS AVOIR DES PROBLEMES AVEC MON BEAU-PERE.<br /> <br /> Tout comme l'autre militaire aux bras trop courts, dont je ne me rappelle jamais le nom tellement il est effrayant de banalité, n'est pas le candidat des militaires. Quoique... <br /> <br /> Donc je ne concluerai pas comme toi : Si Barbaque au Baba (au rhum bien sûr, il est black)(désolé, z'est comme za que za ze probonce quand on a un rhube) est élu, il devra avoir le droit de décevoir : c'est le propre d'un homme politique qui en a et qui prend des décisions.<br /> <br /> Get this basted fuckin' chiite
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