How to be François Cann

J'ai déjà eu l'occasion de dire que loin de vouloir choquer les gens, mon ambition était bien plus de faire passer pour normales des choses peut-être assez peu courantes. Mais bon, il faut le reconnaître, je ne suis pas non-plus un trans-genre de 2m10 vivant en Arabie Saoudite et demandant à ce qu'on l'appelle Samantha du jour au lendemain. I mean, ma situation n'est pas très compliquée, ni très risquée. Ceci étant dit, il y a tout de même plein de gens qui dans une situation comme la mienne sont amenés à dire qu'ils ressentent une "pression de la société", des "injonctions à se conformer", tout ça. Moi, bah non. Je suis François Cann, et c'est le truc auquel je suis le meilleur. Meilleur que facteur, ou que philosophe. Donc évidemment que ce que je suis, je le porte avec confiance, et je pense que c'est quelque chose qui est valable et acceptable aux yeux de la plupart des gens. L'idée, c'est que j'impose ce que je suis. Même si ce n'est ni avec force ni avec coercition. Simplement, l'expérience qui est la mienne fait de moi le plus grand spécialiste de moi. Et à mes yeux ça vaut toutes les normes et toutes les conventions.

D'autant plus que je ne fais pas n'importe quoi et que je ne suis pas un débile. Car je suis conscient que le problème avec ce que je raconte là, c'est que c'est parfois le même discours que tiennent les neuneus qui cassent les couilles à tout le monde. "Oui, vous ne pouvez pas me juger, je suis ce que je suis, et j'en suis fier". I know, I know. Les réseaux sociaux sont pleins de memes de ce type. Mais moi c'est pas pareil. Moi je suis François Cann, et je suis mon propre meme. Dans la vie, je m'inspire essentiellement de moi. Face à une difficulté, je ne me demande pas "que ferait MacGyver dans un cas pareil...?" mais bien "how to be François Cann in that situation?!". Sur un parking, dans une interaction en milieu professionnel et rural, tout nu devant un appareil photo, dans un échange avec la femme que j'aime... You name it.

Moi mon ogive c'est plus comme la dissuasion nucléaire. Tout le monde sait que c'est là, ça marque les esprits, mais -obviously- ça n'a pas vocation à être utilisé.