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La Planche Qui Grince
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2 mai 2019

Straight to the point

Je m'essaie de temps en temps à l'écriture de récits de type pornographique. Pas ici. Non, dans un dossier caché sur mon ordinateur que quand je serai mort il ne faudra pas fouiller dedans, évidemment (même si le nom du dossier "Kennedy, petit Grégory,11 septembre: toute la vérité" peut provoquer des tentations). Et c'est un exercice assez challenging. D'une part, parce qu'on sait tous comment ça va finir, donc tout réside dans le cheminement, les vois empruntées... Or je m'en tiens à une sexualité relativement classique sans animaux ni appareillages trop complexes. D'autre part parce que c'est pas évident évident de ne pas se laisser emporter par ce qu'on écrit et de se retrouver très vite avec une énorme érection qui entrave l'écriture, tant mécaniquement que psychologiquement (incitant plus à se tripoter le zgeg qu'à approfondir l'intrigue). Et d'autre part parce que mon expérience sexuelle -firts hand- est un peu monolithique, et à sens unique.

Bref, autant vous dire que ce que j'écris -bien que tout de même relativement complet en terme d'étapes érotiques et d'éléments de contextualisation- n'en demeure pas moins assez expéditif. Disons que je ne reformule pas trop trop. Quand j'écris que le mec (enfin... souvent moi... c'est du récit à la première personne... Question d'immersion pour le lectorat) a sorti sa bite, bah, il a sorti sa bite quoi. Il faut enchaîner. Ok, une petite description de l'outil pour faire frissonner les plus sensibles, mais ça ne prends pas dix lignes. J'aimerais bien hein, mais je n'y arrive pas. Mon onzième doigt multiplie les fautes de frappe, tout devient urgent, et si je veux parvenir à écrire la fin avant qu'il ne soit trop tard je dois me résoudre à décrire un maximum de mouvements en un minimum de temps. On se moque souvent de la pauvreté des scénario dans le cinéma porno, mais c'est tout à fait compréhensible. A moins d'avoir des auteurs eunuques, personne n'est humainement capable de tenir une description de coït(s) sur des pages et des pages.

Après, la solution serait peut-être de ne pas vouloir tout écrire d'un seul jet. En construisant petit à petit son récit, en revenant dessus et en le remanipulant, on peut imaginer que la sodomie ne se trouve systématiquement comprimée -et il faut le dire, un petit peu à l'étroit- entre la bifle et le claquage de fesses (décrit tel quel: "je lui claque les fesses" point).
Je vais y travailler. Ça va être super.

angoisse de la page blancheComme chez tous les auteurs, l'angoisse de la page blanche s'empare de moi parfois.

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